L’enfant et l’animal dans l’éducation

L’éducation d’un enfant est une tâche difficile et délicate.

Éduquer, ce n’est pas seulement instruire, faire conquérir des diplômes, c’est aussi — et peut-être même davantage — faire accéder à une vie harmonieuse et libre un enfant qui veut grandir et atteindre l’état adulte.
C’est faire de lui un homme ou une femme capable d’assumer ses responsabilités et d’entretenir des relations équilibrées et épanouissantes avec ses semblables.

Or, l’enfant d’aujourd’hui vit dans un monde et une société qui, si l’on n’y prend garde, se dévitaliseront et se pollueront à un degré tel que la vie y deviendra invivable parce que tout contact avec le milieu naturel aura été perdu.

Cri d’alarme sans doute sur ce plan de l’écologie, l’ouvrage de Mion Vallotton est aussi celui d’une éducatrice expérimentée qui sait qu’il n’est point de développement correct de la personnalité de l’enfant sans que celui-ci ne soit en prise directe avec la vie naturelle, sans qu’il n’ait contact avec les animaux.

C’est pourquoi, par nombre de détails pris sur le vif, elle fait ressortir le lien étroit qui unit l’enfant à l’animal, démontre en quoi ce lien est formateur et comment la présence d’un animal, tant à la maison qu’à l’école, est bénéfique pour l’éducation des enfants.

Parents et maîtres trouveront dans ce livre réponse aux questions qu’ils se posent quant à l’opportunité d’introduire des animaux à l’école et au foyer familial et quant à la valeur éducative qu’ils représentent.

Marie-Juliette, dite Mion, Vallotton est née en 1912 à Lausanne. Après avoir été pro-fesseur à l’École des jardinières d’enfants de Strasbourg, elle devient directrice de l’École Decroly à Saint-Mandé en 1946, poste qu’elle occupera jusqu’en 1969 pour ensuite, à sa demande, tenter une expérience de quatre ans comme institutrice « sur le tas » dans une école traditionnelle du 15e arrondissement de Paris.

Mion Vallotton a également enseigné la pédagogie et la psychologie aux futures jardinières d’enfants des écoles de Paris, Marseille, Le Havre et aux élèves de l’école d’assistantes sociales du boulevard Raspail à Paris.