Miroir miroir – L’histoire de la Méchante Reine

Description

La Méchante Reine n’a pas toujours été mauvaise… II était une fois une jeune femme qui ignorait qu’elle était belle. Si belle qu’un roi en tomba éperdument amoureux.

II l’épousa et I’emmena vivre dans son château, avec sa fille. Entourée par l’amour du roi et de cette petite fille qu’elle aimait comme sa propre enfant, la nouvelle reine s’épanouit.

Malheureusement, Ia guerre éclata et le roi y laissa la vie.

Le cœur de la reine se brisa, se flétrit. Elle se retrouva seule à Ia merci d’un miroir maudit qui chaque jour Iui rappelait sa triste enfance, malmenée par un père détestable.

Chaque jour qui passait I’éloignait un peu plus de Blanche-Neige, jusqu’au matin ou Blanche-Neige devint la plus belle de toutes, et où la reine réclama son cœur…

VOICI L’HISTOIRE DE CELLE QUI VOULAIT ÊTRE LA PLUS BELLE

Extrait Chapitre 1

Le mariage

Dans la cour du château, les pommiers, parés de boules brillantes qui étincelaient dans la lumière du soleil, ouvraient leurs délicates fleurs blanches à peine teintées de rose.

Des guirlandes de glycine et de gardénia ornaient le puits au pied du grand escalier, lui-même recouvert de pétales de roses rouges et pastels.

Une centaine de domestiques aux livrées bleues brodées d’argent étaient postés de part et d’autre de la porte principale afin d’accueillir les invités.

La noblesse se pressait près du vieux puits, attendant de poser les yeux sur la fiancée du roi, une jeune femme à la beauté légendaire, la fille du célèbre miroitier.

Toutes les familles des royaumes alentour étaient présentes.

Seule dans sa chambre à coucher, la future reine observait son reflet dans le miroir. La jeune femme qui lui rendait son regard semblait nerveuse.

Ce n’était guère surprenant.

Après tout, il était impossible de voir sa vie changer si radicalement sans éprouver une certaine anxiété. Elle allait épouser l’homme qu’elle aimait, devenir la mère de sa fille et régner sur leur royaume.

Elle aurait dû être heureuse, mais quelque chose dans le miroir l’emplissait inexplicablement d’effroi.

Verona, sa dame de compagnie, toussota pour annoncer sa présence et entra dans la pièce, les yeux bleus pétillant de joie. Elle était toujours radieuse, comme si quelque chose en elle faisait resplendir sa peau diaphane et ses cheveux blonds.

La reine sourit faiblement quand Verona la prit dans ses bras. Avant de rejoindre la cour, elle n’avait jamais été entourée de tant de beauté et n’avait jamais connu le bonheur.

Depuis, elle avait fait la rencontre de cette femme qu’elle aimait comme une sœur. Blanche-Neige entra à son tour. L’adorable enfant, âgée de 3 ou 4 ans, respirait la gaieté.

Son pas était enjoué et une étincelle de joie illuminait son regard. Dotée d’un teint blanc comme la neige, de lèvres rouges comme la rose et de cheveux noirs comme l’ébène, elle ressemblait à une statue de porcelaine qui aurait pris vie, surtout vêtue de cette ravissante robe de velours rubis.